Nous apprenons le décès de Joseph Ponthus, emporté à 42 ans par le cancer.
Nous avions eu la joie de l’accueillir aux Extras du Festival à l’automne 2020. Son premier roman À la ligne (Editions de la table ronde), texte fort et incisif avait été plébiscité par les lecteurs et avait fasciné les festivaliers.
Nous gardons tous le souvenir d’un homme généreux, écrivain fougueux avec une écriture pleine de poésie.
Pour lui rendre hommage, nous partageons quelques lignes de son livre, qui ont encore plus de résonance aujourd’hui :
Un texte
C’est deux heures
Deux heures volées au repos au repas à la
douche et à la balade du chien
J’ai tant écrit dans ma tête puis oublié
Des phrases parfaites qui figuraient
Qui étaient mon travail
J’ai écrit et volé deux heures à mon
quotidien et à mon ménage
Des heures à l’usine
Des textes et des heures
Comme autant de baisers volés
Comme autant de bonheur
Et tous ces textes que je n’ai pas écrits
[…]
Il y a qu’il n’y aura jamais
Même si je trouve un vrai travail
Si tant est que l’usine en soit un faux
Ce dont je doute
Il y a qu’il n’y aura jamais
De
Point Final
A la ligne