Margo d’Auria, étudiante en 1ère année de master Traduction et interprétation parcours Linguistique Appliquée et Communication Spécialisée (LACS) nous partage son expérience de la 37e édition du Festival du premier roman qui a eu lieu à Chambéry du 22 au 26 mai 2024.
1 – Bonjour Margo, pourriez-vous nous expliquer dans quel parcours vous êtes, vos spécialités etc ?
Margo : Bonjour ! Je souhaitais vous remercier à nouveau de m’avoir proposé ce portrait. Je suis entrée en septembre dernier en Master 1 de Traduction et d’Interprétation – LACS (Linguistique Appliquée et Communication Spécialisée), et j’ai pour binôme de langues l’anglais et l’espagnol.
2 – Pourquoi avez-vous choisi ce parcours ?
Margo : J’ai poursuivi une licence LEA (Langues Étrangères Appliquées) à l’Université Lumière Lyon 2 et je me suis découvert une passion pour la traduction. C’était donc une évidence de continuer sur cette voie pour le master. Je me suis dirigée vers le master LACS qui est plutôt général, et qui nous permet de toucher à plein de domaines : traduction économique, juridique, littéraire, touristique, médicale, audiovisuelle (sous-titrage), mais aussi traduction de BD, de recettes de cuisine ou encore de manuels techniques. Grâce à cette pluralité de thèmes, nous pouvons nous rendre compte de ce que nous aimons traduire, de ce qui nous ennuie, des enjeux de chaque domaine pour ensuite pouvoir se spécialiser. Ce parcours offre aussi des cours d’interprétation, de terminologie et de lexicologie, ce qui complète parfaitement la formation de traduction.
3 – Quels sont vos projets durant votre scolarité ?
Margo : La plupart des projets que j’ai pu réaliser ou que je vais réaliser ont lieu pendant le master. Nous avons dû réaliser 5 missions de traduction professionnelles, et c’est dans ce cadre que j’ai pu traduire en anglais et en espagnol le menu du restaurant dans lequel je travaille, les livrets de présentations de camping-cars de luxe de l’entreprise de mon papa et réaliser l’interprétation en français et en espagnol pendant le Festival du Premier Roman. Je vais également réaliser début juin l’interprétation durant la Rencontre Multidisciplinaire sur les Peuples Autochtones qui aura lieu à Sciences Po – Paris. Nous pouvons aussi effectuer un stage en deuxième année de master pour avoir un réel aperçu du métier de traducteur / interprète.
4 – Avez-vous déjà un projet professionnel en tête ?
Margo : Dans l’idéal, j’adorerais devenir traductrice en freelance ou alors dans une organisation internationale.
5 – Vous avez participé à l’édition 2024 du Festival du Premier Roman. Pouvez-vous nous expliquer de quoi il s’agit ?
Margo : Le Festival du Premier Roman est un festival littéraire organisé par l’association Lectures Plurielles et qui a lieu tous les ans à Chambéry (73) depuis 1987. Pendant 5 jours, des échanges littéraires, des animations, des rencontres, des dédicaces, des spectacles et des ateliers littéraires sont organisés pour présenter les premiers romans d’auteur.e.s français.e.s mais aussi étranger.e.s (principalement d’Italie, d’Espagne et d’Allemagne).
6 – Quel a été votre rôle pendant ce festival ?
Margo : Mon enseignante de traduction français – espagnol, Mme Florence Serrano, m’a proposé de l’accompagner durant cette édition 2024 pour réaliser à ses côtés l’interprétation en français et en espagnol de l’échange littéraire « Écrire, se reconstruire » entre Marie Rebour, auteure française du livre Le bouclier de Marie et Cristina Araújo Gámir, auteure espagnole du livre Mira a esa chica. Ce sont deux livres qui traitent des sujets très délicats : le viol et l’inceste pour le premier, le viol en réunion pour le deuxième. Notre mission était de réaliser une interprétation chuchotée en espagnol à Cristina de ce qui était dit par Marie, par l’animatrice de la rencontre et par le public. Lorsque Cristina parlait (en espagnol), nous prenions des notes pour pouvoir par la suite l’interpréter en français au public.
7 – Quels ont été les enseignements que vous avez pu tirer de cette expérience ?
Margo : Il s’agissait de ma première expérience d’interprétation donc j’étais assez stressée. Le fait d’être aux côtés de Mme. Serrano m’a profondément rassurée. Je me suis rendu compte que contrairement à ce que j’avais imaginé, je me suis sentie bien plus à l’aise en réalisant l’interprétation chuchotée en espagnol à Cristina que l’interprétation en français destinée au public. Il est nécessaire que j’acquière plus d’expérience en interprétation pour être plus en confiance et m’améliorer en interprétation consécutive (celle réalisée après l’orateur ou l’oratrice).
8 – Est-ce quelque chose que vous aimeriez refaire à l’avenir ? Le conseilleriez-vous à un ou une autre étudiante ?
Margo : J’adorerais pourvoir le refaire à l’avenir ! C’est une expérience très enrichissante que je conseille à n’importe quel étudiant ou étudiante qui aime être en contact avec les autres.
9 – Comment votre enseignante Mme. Florence Serrano vous a-t-elle accompagnée dans ce cadre ?
Margo : Mme. Serrano était à mes côtés tout du long, elle a su me rassurer, m’aider et me conseiller. Nous avons pu nous diviser le travail pour que ce soit moins dense pour chacune d’entre nous. Je sentais que j’avais plus de difficultés à réaliser l’interprétation consécutive, celle destinée au public, c’est pour cela que je préférais que Mme. Serrano s’en charge. Elle me demandait avant chaque intervention au public si je souhaitais la faire et lorsque je me sentais assez en confiance, je la faisais. Pour ce qui est de l’interprétation en espagnol pour Cristina, nous avons fait chacune une moitié de l’échange. Je tiens à la remercier une nouvelle fois de m’avoir proposé de l’accompagner et de son aide qui m’a été très précieuse.
10 – Pouvez-vous nous raconter un moment fort qui vous a marqué pendant le Festival ?
Margo : Lorsque l’échange littéraire s’est terminé, de nombreuses personnes du public, les auteures et l’animatrice sont venues nous remercier pour notre travail d’interprétation, et nous dire qu’elles étaient impressionnées par ce que nous venions de faire. Je ne m’y attendais pas et j’étais très touchée par leurs mots et leurs remerciements. Pour une première expérience, c’est rassurant, gratifiant et ça donne réellement envie de revenir lors des prochaines éditions !
11 – Quelle rencontre vous a le plus marqué lors ce Festival ?
Margo : Je dirais que la rencontre avec Cristina, l’auteure espagnole, est celle qui m’a le plus marquée puisque c’était son premier roman, ma première interprétation et qu’elle était tout autant stressée que moi. Nous comprenions toutes les deux ce que chacune ressentait. Elle était très douce et d’une bienveillance rare.
12 – Si vous deviez donner un seul mot pour qualifier cette expérience, quel mot choisiriez-vous ?
Margo : Intense.
Source : https://langues.univ-lyon2.fr/presentation/portraits/margo-dauria